L'Australie en famille

8 janvier 2019

Pendant les vacances de noël nous sommes partis en Australie, pays où ma sœur cadette vit depuis 6 ans maintenant. Longtemps je lui ai dit que je ne viendrais probablement jamais la voir rapport surtout au voyage assez long et coûteux. Mais comme chacun sait, il ne faut jamais dire jamais et il y a un an une occasion s'est présentée, nous avons sauté le pas.
Au vu des messages reçus et des commentaires lus sur les réseaux je me doute que le voyage en avion est ce qui attise le plus ta curiosité, ces 22 heures de vol avec 3 enfants de moins de 8 ans! Alors je ne te cache pas que je ne faisais pas ma maligne dans la queue du terminale 2 de Roissy me demandant comment j’allais pouvoir contenir les 3 enfants là juste devant moi qui courraient partout et criaient haut et fort qu'ils en avaient marre d'attendre. Tu me connais, j’avais anticipé le truc et prévu un bagage à main entier pour eux avec pas moins de 3 tablettes, une dizaine de coloriages, des jeux, des crayons .... Bref, 10 kilos de « au cas où » juste pour l’avion. Et je n’ai rien sorti de cette valise ! Oui tu as bien lu R-I-E-N ! à part les paquets de gâteaux et le sachet de bonbons (faut pas déconner ..) Il faut dire que les compagnies aériennes sont sacrément futées, elles ont tout compris aux enfants ! Chaque siège est pourvu d’une tablette avec non seulement des dessins animés et des films mais aussi tout un tas de jeux pour enfants. Ils ont donc passé toute une partie du voyage sur ces merveilleux écrans et l’autre partie à dormir ou à manger. C’est bien simple on ne les a pas entendus ! Juste deux incidents à déplorer, un accident du dernier môme dû à son sommeil trop profond après les 3 heures de jeux vidéo et un vomi du premier môme dû à un enfilage excessif de kit kat validé par maman pour avoir la paix ... À part ça RAS. Je n’en reviens toujours pas. Sur les conseils de ma sœur, nous avons tenté de les caler le plus possible sur l’heure australienne histoire d’anticiper le décalage horaire. Là encore les vols sont intelligents, ils sont de nuit, le premier sur l'heure française, le second sur l'heure chinoise (nous avions une escale en Chine) qui a très peu de décalage avec l'heure australienne. Nous sommes donc arrivés à Sydney un peu fatigués par le voyage mais à peu près calés sur le créneau australien. Après l'émotion des retrouvailles avec ma sœur que je n'avais pas vu depuis un an et la découverte de notre maison de vacances nous sommes partis pour une sieste réparatrice de quelques heures, ce qui nous a permis de repousser l'heure du coucher à minuit pour un réveil le lendemain matin à ...10 heures ! Les mômes se sont calés direct, les parents un peu moins mais qu'importe à 5/6 heures du matin à Sydney il fait jour et il fait beau, un café chaud et un bon bouquin dans un calme envoûtant se sont avérés bien plus reposants que quelques heures de sommeil en plus.

Un fois la fatigue du voyage balayée nous sommes partis à la découverte de Sydney, cette ville solaire où tout est plus grand, les rues, les magasins, les jardins, même les gens. C'est grand et c'est beau avec ce soleil incroyable qui ne nous a pas lâché. Au début, on a eu du mal à quitter nos gilets et à réaliser qu'ici aussi on était au mois de décembre sous 35 degrés. Nous avons commencé notre découverte de la ville par le CBD avec l'opéra, le Harbour Bridge, les jardins botaniques, le Darling Harboug, le Queen Victoria Building, Hyde park. Ici tout est vert ou bleu, mélange entre la mer et la végétation. Les animaux sont partout surtout les oiseaux que l'on peut approcher. On a aussi découvert le Zoo de Sydney, énorme parc zoologique avec plus de 2000 animaux dont les fameux kangourous et koalas. On ne savait plus où donner de la tête. Nous nous sommes octroyés une journée sans les enfants pour découvrir la ville à travers ses cafés, magasins et ruelles. Cela reste un de mes moments préférés de ce voyage. Nous avons déambulé avec ma soeur des heures dans la ville, marchant les yeux rivés au ciel, pris un café au célèbre grounds of the city, puis visité l'université UNSW Sydney où ma sœur a fait ses études quelques années plus tôt. Nous avons eu la chance d'assister à un opéra le jour de noël au Sydney Opera House et de diner à l'opéra bar juste avant le coucher du soleil devant le Harbour Bridge. Magique!

Pour notre deuxième semaine, nous avons quitté la ville et roulé vers le sud jusqu'à Jervis Bay. Changement de décor, plages de rêve et végétation luxuriante. Impossible de resister au charme du sable fin comme de la poudre et aux eaux turquoise transparentes de Jervis Bay. Hyams Beach et son sable blanc, Hoskiton beach et ses dauphins en liberté, Callala Beach et la matinée de surf ! Plein les yeux et le coeur pour toute notre famille émerveillée à chaque nouvelle découverte. Des longues et grandes plages, entre forêt et mer, une eau transparente, du sable blanc. On a vu une famille de dauphins en liberté le 31 décembre et on s'est baigné dans les vagues le matin du 1er janvier c'était incroyable. Nous avons passé nos derniers jours à Sydney où nous avons profité de la ville une dernière fois tous ensemble.

Ce voyage nous a énormément marqué, il était beau, grand et lointain, comme une sensation d'être allé au bout du monde. Malgré notre retour j'ai l'impression q'une part de moi est encore un peu là-bas. Dans ces rues si belles et tellement grandes, sur ce sable blanc, devant cette eau transparente à entendre mes enfants rire à chaque vague, dans ce jardin à boire mon café en compagnie des perroquets blancs qui s'envolent juste au-dessus de moi.

C'est fou comme les voyages enseignent quantité de choses. Ce que je retiens de celui là ? Faire confiance à mes enfants. J'ai souvent tendance à l'oublier mais les enfants ont d'énormes capacités d'adaptation, ils peuvent supporter des heures de voyages et un grand décalage horaire beaucoup mieux que nous les adultes. J'étais assez stressée par le voyage et finalement mes enfants m'ont une fois de plus prouvés qu'ils étaient capables de vivre tout cela très bien, même mieux que moi et qu'il n'était pas nécessaire de s'inquiéter pour eux. Ensuite, voyager est une chance, parler une autre langue, dans un autre pays, avec d'autres habitudes, garder les yeux grands ouverts des jours durant comme happé par l'adrénaline de découvrir de nouvelles choses encore et encore. A tous ceux qui m'ont souhaité bon courage j'ai envie de dire qu'il est dommage de ne voir dans le voyage que le chemin ou la difficulté, oui voyager est une chance, il ne faut pas l'oublier. Et enfin, il y a tout ce qui n'apparait pas en photo, les souvenirs impalpables, les émotions, les sensations, la joie d'être ensemble, l'amour que l'on ressent quand on est loin de chez soi, nous cinq à l'autre bout du monde et tout ce qui ne peut pas être capturé par un objectif, ces moments que je garde précieusement au chaud près de mon cœur qui se gonfle à chaque fois que j'y repense.

Maintenant je sais que nous pouvons partir loin avec nos enfants, après ce voyage il n'y a pas de destinations qui me semblent impossible ! Ya plus qu'à jouer au loto hein chéri !?

PS: merci à ma soeur, malgré la distance ça valait sacrément le coup de traverser les continents et c'est vrai, ça vaut vraiment le coup de vivre là bas !