Pourquoi mes enfants ne sont pas toujours ma priorité

                                                

Le pavé dans la mare! Pourtant le constat est là, depuis que nous parents sommes passés en infériorité numérique face aux mômes et après des années de parentalité positive, instinctive, antipassive voir oppressive (et tout un tas d'autres rimes en ive) j'ai enfin compris que non, on en peut pas toujours faire passer ses enfants avant soi. Ça te semble injuste, ça fait un peu mauvaise mère, voir même j'ose le dire, égoïste. Pourtant... Pourtant ma vie tourne bien autour d'eux ça je peux te l'assurer (et aussi autour de quelques séries addictives) mais tout n'est pas fait en fonction d'eux c'est aussi et surtout fait en fonction de moi. Car si mon rôle est de me dévouer corps et âme à leur épanouissement (personnel et intellectuel) il est aussi indispensable pour ma santé mentale (et physique) de maintenir un semblant de cap et un climat serein autant pour eux que pour moi. N'oubliez pas le commandement numéro 2 de la prarentalité (jute après le n°1 "c'est moi qui décide") si je vais bien ils vont bien ! Alors la véritable question à se poser c'est veux tu être un mère parfaite avec des regrets ou une mère correcte qui cueille dès ajourd'hui les roses de la vie ? #ronsard  Pour ne pas l'oublier je pratique régulièrement le "moi d'abord" et parfois je sens que ça vient. Quand j'achète pour moi sans acheter pour eux, quand je privilégie mon moment de calme à leurs jeux, quand je dis non à ce qu'il veulent pour mieux m'accorder ce que moi je veux, quand je m'investis pleinement au boulot aussi bien qu'en apéros. Et à chaque fois je sens que je me fais du bien au corps et au coeur. Pour eux cela semble complètement transparent puisque le reste du temps bonne poire que je suis, je cède encore sur beaucoup de choses, que veux tu, je travaille aussi mon niveau d'éducation approximative. Mais j'ai compris que la véritable priorité, la seule urgence, c'est d'être suffisamment bien pour être assez forte, de se fixer des objectifs réalistes mais surtout réalisables. Je ne veux pas que mes enfants m'accaparent au point de gommer rêves et envies et de me perdre moi même. Avant d'êtrre une mère je suis une femme et je refuse de perdre cette femme de vue. Il faut choisir ses combats comme disait ma mère et ne pas trop tirer sur la corde comme dirait mon père. Aimer ses enfants et prendre soin de soi, être une mère en restant une femme, être avec eux sans pour autant me perdre de vue. Les philosophes diront que c'est de la décharge mentale, les grincheux que je pourrais faire un effort d'organisation, les audacieux que ça me laisse plus de temps pour travailler mon niveau de Merlot et les pragmatiques que la mère traverse une période de crise. Moi je dis que c'est très bien comme ça !