La plaisir des autres

                                                

Il y a des moments, nombreux pour certains, où le plaisir des autres passe avant, avant tout même avant nous. Faire plaisir à ses parents, faire plaisir à ses enseignants, faire plaisir à ses amis, faire plaisir à son patron, faire plaisir à son conjoint et enfin faire plaisir à ses enfants. Une boucle de plaisirs, une vie au service des autres.

Mais qu'en est-il du plaisir réel, celui que l’on s’accorde uniquement pour soi . Ne vous méprenez pas, je ne parle pas du plaisir de possession ou de convoitise. Obtenir un bien ou vivre un moment particulier ne sont que des plaisirs fugaces et immédiats. Agréables, ils permettent parfois de combler toute une vie au service des autres mais masquent l’authentique, le véritable plaisir. Celui de se connaître assez bien pour savoir ce que l’on veut réellement. Pour soi. Sans voir le regard des autres sur nous, sans craindre l’égoïsme d’exister pour soi, sans considérer l’autre comme un prolongement de son propre bonheur. Le plaisir de se connaître assez bien pour savoir ce que l’on désir le plus, là secrètement au plus profond de soi. Ce que l'on peine même à s'avouer parfois. Le plaisir de se trouver et de se reconnaître. Le plaisir de savoir enfin ce que l'on souhaite faire, ce que l'on veut accomplir.

Le plaisir des autres est beau. Nécessaire mais éphémère. Le plaisir des autres est beau. Extraordinaire bien qu’ordinaire. Il ne peut satisfaire toute une vie. La bienséance et les bon sentiments rassurants pour un temps ne peuvent être la source du bonheur véritable. La finalité est trop ambiguë. Il est important de faire plaisir mais il est urgent de SE faire plaisir. Des plaisirs simples aux plus complexes, assouvir et s’accomplir.